Dans l’épisode précédent :
Bon pour la rétrospective, dans la partie II j’avais tiré ma peine sur une jambe à Fox River.
Seul au tard-mi (comme le célèbre Cheb Mami ) , je ne cessais de me répéter que la prison c’était dur certes mais que la sortie c’était sûr.
C’est donc au bout d’une année non sans mal que l’on m’a enfin accordé ma liberté conditionnelle.
Tommy Vercetti, en me sortant de taule avant l’heure , estimait avoir payé sa dette ce qui fait qu’il ne m’a plus jamais donné de nouvelles… J’étais face à moi-même en pleine nature comme fraîchement relâché du Pc de Léo.
Heureusement que le chef du gang des latinos, Alvarez, avec qui j’avais passé un marché en taule en échange de ma protection, m’avait fourni de quoi me loger le temps que je mène à bien ma mission : Retrouver, traquer et LUI RAMENER FERNANDO SUCRE.
#1
– Cruzito arrête de tirer cette tête d’enterrement enfoiré cette soirée c’est la tienne !
On était dans un night-club branché de Miami pour fêter ma conditionnelle mais j’avais la tête ailleurs.
Posé sur l’comptoir, le regard noyé au fond de mon cocktail, j’entre-claquais les glaçons qui flottaient dans mon verre en pensant à mon putain d’avenir.
Vous savez moi au départ , j’veux dire avant de mener cette vie d’guépard, j’étais venu aux States pour trouver un petit job, avoir une petite baraque sympa et faire ce genre de conneries complètement américaines comme sortir le matin en peignoir ramasser le journal devant ma porte c’eta…
« – Cruzito à Quoi tu penses encore cogno ?! Pablo vient d’voir un des gars de Fernando rentrer aux chiottes , on y va ! »
Pas le temps pour les songes, Pablo c’était l’un des 2 hommes de mains qu’Alvarez m’avait confié pour retrouver Fernando.
Le second c’était Hectòr.
Ces deux mecs là, c’était des brutes épaisses.
Ils étaient efficaces pour faire le sale boulot mais il fallait rien leur demander de plus… Ils étaient incapables d’avoir une discussion qui tienne la route.
Bon enfin bref, Pablo avait repéré un des hommes de Fernando se diriger dans les chiottes du night-club, moi je voulais pas m’éterniser ici plus vite j’avais retrouvé Fernando plus vite j’avais payé ma dette plus vite j’pouvais prendre ma retraite.
On arrive dans les waters et on sort tous les bras cassés qui s’y trouvent.
« – Pablò bloque l’entrée. »
Là j’m’allume un cigare de Cuba qui sort directement des 60’s l’époque de la baie des cochons.
– « Sors de là connard fffff il reste plus qu’toi dans la pièce.
– ….
– M’oblige pas à jouer aux devinettes , y’a que 5 portes et a moins qu’tu trouves un bouton secret caché sous la chasse d’eau tu m’échapperas pas.
j’ai ouvert la 1ère porte… Rien.
– Toujours pas ?
-…
– Ok. »
Puis j’ai ouvert la seconde porte et là j’suis tombé nez à nez avec un type habillé comme Disco Stu de Springfield.
– « Putain mais qu’est ce tu fous là toi ?! »
Il a dit :
– « Dé..Dé..Dé
– Quoi ?
– Dé.. Dé… Dé »
Puis Pablo et Hector ont commencé à partir en vrille:
« – Des barres ? Déjà ?
– Défibrillateur ? Décoloniser ?
– Dénominateur commun?
-…. Wow arrêtez wesh on est pas au Bigdil la putain d’vos races !… Dénominateur commun Héctor putain… »
Puis une voix sortie de la cabine d’à côté m’a interrompu :
« – J’pense qu’il voulait dire désolé..
– Ah ok merci… AH MAIS PUTAIN T’ES LÀ TOI »
On a laissé filer Disco Stu et on s’est précipité vers la porte d’où provenait la voix.
Le type était là debout sur la cuvette, le nez enfariné comme un mec du Show-Bizz :
« – Hòla Cruzito , la dernière fois qu’on s’est vu t’allais égorger Tommy Vercetti
– Écoute Essé j’ai rien contre toi , donne moi juste Fernando
– No soy un rato ! Yé né dirai rien !
– Bon… »
Là Hector l’a violemment agenouillé avant d’lui plonger la tête dans la cuvette comme dans The experiment.
« – Oké Oké je brrwwww… Vais vous d.. Brrrrrww… il est en Ca…brrrwwww »
– Hector ?
– ouais Cruzito ?
– ça sert à quoi d’interroger un type si a chaque fois qu’il parle tu lui rentres la tête dans l’eau des chiottes?
– Mais il raconte que d’la merde
– c’est un jeu de mot ?
– un jeu d’quoi ?
– mdr vas y rien rien »
Non mais quand j’vous disais qu’ils étaient cons ces mecs.
Après quelques minutes d’apnée le lascar s’est enfin mis à parler : Fernando Sucre créchait dans le quartier des cubains mais fallait faire vite car il comptait décoller pour la Californie dés le lendemain.
On est sorti des W.C avec des informations et une odeur de désodorisant.
Finalement j’avais bien fait de venir à cette soirée.
Y’avait une ambiance complètement folle.
La musique était de bon goût, ça jouait « Make that move » de Shalamar et ça s’la donnait sur la piste comme Ace et Dick à la fin d’un épisode de Funky Cop.
» Bon désolé d’plomber l’ambiance les mecs mais on rentre à la planque et on prépare un plan, demain on passe a l’attaque »
Voilà donc c’était annoncé, les affaires allaient reprendre.
On est sorti d’la boîte et j’ai pris l’volant en direction d’la planque.
Pendant le trajet on s’est arrêté au McDrive™ et ils ont eu le genre de discussion dont j’vous causais tout à l’heure :
» – Eh Pablo
– Ouais Hector ?
– Pourquoi un Sunday ça s’appelle un Sunday putain ?
– Parce que Sun-Day c’est le jour du soleil
– Et ?
– Qui dit soleil dit chaleur et qui dit chaleur dit glace mon pote
– Raaaaah ouais ! Moi j’pensais que c’était John Sunday qui l’avait inventé
– Ah il s’appelait John?
– J’sais pas mais John ça fait inventeur
– Tu connais un John qui a inventé un truc ?
– John Cena
– c’est pas un catcheur ça ?
– Ouais
– Il a inventé quoi lui ?
– Ben rien mais j’aime bien ce mec
– Ouais t’as raison il est classe »
J’ai voulu intervenir :
» – Non sérieux les mecs comment vous faites ? ça commence sur un Sunday ça finit sur un catcheur , vos discussions j’y comprends jamais rien , j’suis toujours Gué-lar
– Comme Sarah Michelle ?
– Sarah Michelle ?
– Sarah Michelle Guélar mdrrrrrr »
Et là ils ont ri pendant au moins 5 minutes ces deux fils de putes.
J’avais pas les mots.
Tellement j’étais perturbé j’ai percuté une rambarde et notre caisse a fini dans un ravin.
#2 je me suis réveillé le lendemain dans un motel miteux avec une migraine et une folle envie de fraises à la crème fouettée.
Aucune trace ni d’Hector ni de Pablo , je suis directement descendu voir le réceptionniste :
» – On est où là ?
– Bonjour d’abord non?
– Ouais bonjour réponds a ma question
– Dans la 5eme dimension.
– Quoi ?
– « Motel Miami Golden Beach » , qu’est ce tu veux de plus ? le méridien ? La température ambiante ?
– …. personne m’a laissé de message ?
– Mdr un message… t’es pas au Buckingham Palace mon pote
– Sympa l’hospitalité…
– Ahaha ici le client n’est pas roi, il dort juste sur un King size
-Lol pas mal celle là…. attends bouge pas mon pote »
Là j’ai ramassé une carafe d’eau et j’ai essayé d’lui briser sur le crâne, il était grave désagréable ce chien j’étais outré…
Mais fallait que j’garde mon calme comme Bruce Banner : j’étais en conditionnelle et j’pouvais pas risquer de replonger pour ce genre de connerie , surtout que je n’avais toujours pas mis la main sur Fernando.
Fort heureusement en sortant du motel je croise mes deux comparses qui tentaient une approche avec deux charmantes américaines sur une terrasse de Golden Beach, en mode :
« – Oyé Sapapaya ça vous dirait un ice cream avec mon ami et moi ?
– Ahah Hey Sandy ! mate moi ces saltimbanques
– …. Ahah Hey Pablo ! mate moi ces sales tain-pes »
Puis j’suis intervenu parce que leurs propos devenaient indécents
– Clap clap clap Bravo les mecs, c’est le moment d’insulter des meufs?
– Holà Cruzito , t’es réveillé !
– Qu’est c’qu’on fout là ?
– T’étais inconscient depuis hier on t’a laissé a l’hôtel le temps que tu té lèves pis on est parti faire un tour au quartier cubain et d’après eux Ferrnando est déjà parti… Tu veux une glace?
– Quoi ?! Mais non ils mentent !
– Menthe-chocolat ?
– Putain on a vraiment pas d’pot…
– Ouais mais prends un cornet c’est pas mal aussi
– Mais de quoi tu m’parles toi putain ?!
En gros après la chute dans l’ravin j’ai été inconscient pendant presque 24h et Fernando, cette vieille punaise, avait mis le cap vers la côte Ouest.
Il m’avait filé entre les doigts comme le Flubber, fallait impérativement qu’on l’rattrape.
On a quitté la terrasse pour rejoindre la caisse et tellement qu’j’étais pressé j’ai déverrouillé les portières au moins 20 mètres avant, rien qu’j’entendais des passants chuchoter :
« – Mdr Waaa comment il fait l’mec lawiss »
» Wesh a croire il a une Bentley »
» ah ok excuse nous Michael Knight »
Mais j’ai fait mine de ne pas entendre.
Là on a grimpé dans la voiture avant d’mettre les bouchées double vers la planque , fallait qu’on rentre faire nos valises avant de décoller pour la Californie.
Seulement voilà, à peine 200 mètres après deux policiers véreux du nom de Bruce Tucker et Jay Callaghan nous ont barré la route sur la 53ème avenue.
Ça a foutu un bordel monstre sur le trafic, ils ont violemment ouvert leurs portières puis ils ont tapé des roulades sur leur capot comme Starsky et Hutch dans… Starsky et Hutch.
Après cette scène absolument has-been Ils ont laissé leur véhicule sous les klaxons et ont rappliqué vers nous en brandissant leurs plaques comme si c’était le badge d’Argenta.
Ils se sont d’abord adressés à mes deux compagnons :
– Tic et Tac allez faire un tour , on doit discuter avec votre ami.
– Ok , où est-ce qu’on peut aller ?
– Mais tu crois qu’j’suis l’office du tourisme ou quoi ? Arrache ta mère de là j’t’ai dit
Hectòr et Pablo se sont un peu éloignés et j’ai demandé :
– C’est quoi ça ? Un contrôle au faciès ? On est pas a Clichy-sous-bois ici hein
Là direct l’inspecteur Tucker m’a plaqué sur l’capot avec une violente clé d’bras :
« – Fernando , ça te dit quelque chose ?
– Ouais… Fernando Torres l’ex-attaquant du Fc Chel… ARRHGG
– Continue d’faire le con et j’te jure que j’te pète le coude
– Ça va ! Ça va ! Ouais j’sais qui c’est
– On sait qu’t’en as après lui
– J’le r’cherche comme Sarah Connor
– C’est une meuf que t’as violée?
– Non même pas c’est dans Terminat… Arggh c’est bon c’est bon !
– Écoute moi bien espèce de petite merde , t’as un point commun avec moi c’est qu’on veut la même chose
– La daronne de ton collègue ?
– Non… »
Puis quand il a vu que son binôme était parti s’allumer une clope il a dit:
« – Enfin si mdr mais non… On veut Fernando et toi tu vas nous l’donner.
– Ahahahaha ouais bah ouais tu veux pas que j’tape ton rapport aussi ? Tiens vas y passe moi ta plaque directement. »
Puis soudainement un sachet de cocaïne est tombé sous mes yeux alors que j’avais toujours la face plaquée sur l’capot
« – Oh oh c’est du joli qu’on a là
– Quoi ?! C’est toi qui viens d’le jeter sale bâtard tu joues a quoi !!?
– Moi ? Mdr Hey Bruce il vient d’où le sachet d’coke ?
– J’l’ai vu sortir de sa poche Jay.
– Bah alors Cruzito , trafic de stupéfiants , c’est pas un viol des termes de ta conditionnelle ça ?
– Bande de fils de putes…
– Ahahahaha 48 heures Cruzito , 48 heures… »
Puis ils m’ont relâché avant de foncer au Royal Donut s’adonner a des activités complètement policières
.
Putain, manquait plus qu’ça, ça craignait un max.
J’avais Alvarez et sa mafia d’un côté et la MDPD (Police de Miami) de l’autre.
En gros soit j’donnais Fernando a la police et courrais l’risque de m’faire descendre par la mafia soit j’donnais Fernando a la mafia et j’étais bon pour 10ans d’taule.
J’étais dans un dilemme de fou genre Kevin Costner dans » 3 days to kill « .
On a regagné notre voiture puis on a repris la route en direction de la piaule.
#3 J’étais perdu dans mes pensées pendant que le décor défilait sur mon pare-brise , fallait que je trouve une solution…
« – Hey Cruzito ils voulaient quoi ces deux chivatos ?
– Rien Hector, concentre toi sur notre mission.
– Vous nous dites jamais rien vous nous prenez trop pour des cons la vie d’ma mère c’est pas bien
– Crois moi Hector parfois on est plus heureux quand on est con… Et les mecs comme toi nagent en plein bonheur.
-….
– Tout c’que t’as a savoir c’est que Fernando a pris la tangente vers l’ouest
– … Mierda pourquoi ça parle de géométrie là?
– « prendre la tangente » c’est une expr… Ouais nan bref, t’as raison on oublie la géométrie Hector »
Au bout d’un certain temps j’ai compris qu’il fallait pas argumenter avec ces gens là.
J’me suis contenté d’ouvrir la fenêtre pour que ce nuage de bêtises se dissipe hors du véhicule.
Une fois arrivé a la planque j’ai fait deux fois l’tour du propriétaire avant d’y entrer, tout le monde savait qu’on était en ville et fallait être prudent.
« – Pablo monte avec moi, Hector reste ici et fais l’guet
– ….
– Le guet Hector, au cas où tu t’demandes ça veut dire qu..
– Ouais je sais c’que c’est ! J’vais faire comme Marvin
– Marvin?
– Marvin Guet Mdr »
J’ai même pas répondu.
Après ce calembour minable on est monté dans notre piaule, au 2ème étage d’une résidence complètement délabrée.
Le problème c’est qu’avec la chance qu’on avait, il était fort possible qu’un des hommes de Fernando nous attende derrière la porte avec un putain d’calibre braqué vers l’entrée.
J’avais vu cette scène dans la « Fureur de Dragon » j’crois et autant vous dire que j’avais pas d’nunchaku sous ma Redskins™.
Une fois devant la porte j ‘ai pris une profonde inspiration, j’ai inséré la clé dans la serrure et je l’ai tournée au ralenti comme dans un film d’épouvante.
Le premier clic du verrou a retenti… Rien… Puis le 2ème… y’avait un suspense de malade, la porte grinçante s’est ouverte et là… Pablo s’est exprimé… :
« – Vite ouesh j’ai envie d’pisser ! »
Puis on est entré.
Bon en fait y’avait personne derrière la porte mais en prison j’ai appris que la paranoïa était plus souvent une armure qu’un défaut.
Quoi qu’il en soit j’ai aéré les lieux parce qu’une odeur de fenec y régnait.
« – Pablo récupère tes affaires et prends quelques provisions pour la route. »
De mon coté je me suis rendu dans ce qui me servait de chambre pour récupérer un petit gilet en laine et mon arme à feu.
J’avais aménagé la pièce avec un banc de musculation posé en face d’une photo de Fernando… comme Eddy Brock quand il bossait ses triceps en face d’un poster de Peter Parker.
J’avais à peine eu le temps d’enfiler ma veste que Pablo chuchota de l’autre pièce :
– Pssst Cruzito y’a du mouvement dehors !
En regardant par la fenêtre j’ai vu deux types en bas qui s’adressaient a Hector, l’un deux était celui de la boîte de nuit.
– Merde ! Qu’est c’qu’ils veulent ces putó ? Ok Pablo descends faire diversion moi je passe par derrière.
Bon logiquement à 3 contre 2 on était censé avoir l’avantage du nombre mais j’étais loin d’avoir le SWAT avec moi et n’importe quelle exaction pouvait tourner au drame.
J’suis descendu de la résidence en passant par la fenêtre arriere comme un lycéen californien qui va soulever la reine du bal de promo après minuit.
J’ai pris appui sur le rebord de la fenêtre et j’ai sauté de deux étages mais j’étais trop vieux pour ce genre de connerie la famille : J’ai chuté comme le faucon noir puis j’ai rebondi sur un buisson avant de m’enculer méchamment sur l’sol.
Je m’étais pris pour Superman mais dans ma tête j’allais super mal.
J’ai ensuite fait le tour de la résidence en boitant comme Omar Little et j’me suis retrouvé dans le dos des deux hommes de Fernando, ils n’étaient qu’à 10 mètres devant.
Et là sous mes yeux, la scène était irréaliste :
Mes deux hommes se tenaient face aux deux autres.
Pablo braquait son arme sur le 1er mec qui lui même braquait la sienne sur Hector qui lui même braquait la sienne sur le 2ème mec qui braquait son arme sur Pablo.
Je ne sais pas comment ces 4 connards en étaient arrivés a s’entre-braquer en forme de sablier.
Quoi qu’il en soit j’me suis approché dans leurs dos avec une discrétion féline et une fois a bonne distance j’ai sorti deux revolvers que j’ai braqués sur les creux de leurs nuques.
– Fin du clash comme Jay-Z et Nas, lâchez vos armes bande de nases.
– Ok Cruzito restons raisonnables je vais poser mon arme et tout l’monde va en faire de même, Ok les mecs ? Tout ira bien
– Arrête de jacter comme un maître nageur et jette ton arme au sol fils de pute
Bon il a lâché son flingue mais j’ai été obligé d’lui mettre un coup d’crosse pour la beauté du geste… Il s’est évanoui comme Trunk quand Sangohan du Futur lui a rentré a une manchette en traître.
Après cette échauffourée on a ligoté les deux lascars au milieu du salon de la planque pour en savoir plus sur l’endroit où se cachait Fernando.
– C’est Fernando qui vous envoie? Vous étiez là pour me descendre ?
– ….
– Mdr eh la vie d’ma mère faites pas les muets ou ça va vous torturer comme au Vietnam les mecs
-….
– Ok Hector, montre leur.
Là j’ai pas compris pourquoi mais il a sorti un marqueur et il a commencé a écrire des trucs de fou sur leurs corps, à base de :
« Vatos Locos para siempre »
» La Police nous protège… Mais qui nous protège de la Police ? »
« Foolek Pom Pom »
Même les otages m’ont regardé en mode « Qu’est c’qu’il fait lauic’ ?? »
-…. Hector, tu fais quoi là??
– Quoi encore?
– c’est une torture ça Hector? Pourquoi tu nous fous la honte comme ça ?
– Bon ok… Passe moi un truc débile
– ???
– Qui s’efface pas
– Indélébile
– inbélédile voilà
– Ouais bref j’arrive
Là j’ai sorti un chalumeau et une clé a molette pour les interroger comme a la grande époque du KGB mais soudain l’un des otages a craqué :
– C’est bon c’est bon j’vais tout vous dire mais repose ça ! Et éloignez moi ce malade mental de moi !
C’était tout benef, je n’avais même pas eu a me salir les mains.
– Je t’écoute.
– Geronimo
– Geronimo?
– Il crèche chez Geronimo son cousin mexicain de Los Angeles j’en sais pas plus j’ai pas d’adresse
-Un numéro de téléphone ?
– J’le connais pas, il est dans le téléphone dans la poche de ma veste
– Pablo prends le téléphone… Il t’a envoyé pour me descendre ?
-Ouais c’est pas contre toi Cruzito je fais juste mon travail putain fais pas l’con
-C’est quoi le code qui indique que le travail est fait ?
– » Fait. »
– Ok Pabló envoie le SMS et passe moi le téléphone
– Mais on est pas m… Ah ok j’ai compris
-….
Là j’ai attendu l’accusé de réception et j’ai brisé le téléphone, on a mêlé les otages comme le veut la tradition et on les a laissé dans une station d’service à 20km en dehors de la ville.
On était pas obligé de faire ça mais Hector avait vu ça dans un film et il avait trouvé ça classe…
En fin de compte cette attaque surprise était une véritable aubaine.
Notre rayon de recherche s’était nettement précisé.
On savait désormais que Fernando avait trouvé asile chez un certain « Geronimo » à Los Angeles de plus il nous croyait morts ce qui nous donnait un tour d’avance.
Cette espèce de raclure ne demandait plus qu’a se faire cueillir comme une belle petite prune.
#4 On a donc décollé pour le 31ème état des Etats-Unis: la Californie.
J’avais obtenu de la juge d’application des peines la permission de me déplacer librement sur le territoire si la durée du voyage n’excédait pas deux semaines.
C’était parti pour 4h d’avion… 4h sur un siège avec Hector et Pablo…
– Eh Cruzito comment on appelle les mecs qu’ont peur du vide?
– Des acrophobes.
– C’est pas des mecs qui font des saltos ça?
– Des acrobates.
– ça existe des acrobates acrophobes ?
– Tu poses la question sérieusement ou tu veux juste me casser les couilles là Hector ?
– Mais quoi encore ?!
Excédé, j’ai posé une serviette chaude sur mon visage et je me suis assoupi quelques temps.
J’me suis réveillé en plein milieu d’une étonnante discussion entre mes deux camarades:
– Non excuse moi Hector mais là je ne suis pas d’accord, je trouve ton raisonnement un peu trop cartésien, sans vouloir t’offusquer
– Lol « trop cartésien »?
– Dans le sens où ton mode de pensée est trop « analytique », ça manque de vision d’ensemble et d’intuition.
– Ahaha voyons Pablo, pour qui connait vraiment les ouvrages de Descartes ce point de vue ne peut paraître que réducteur et caricatural.
J’étais bluffé par cette conversation, ça sortait vraiment de leurs bouches ça ?! J’allais m’y inviter quand soudain je sentis comme quelque chose m’appeler dans un coin d’ma tête…
– Oh Cruzito ! Cruzito oh ! Réveille toi on est presque arrivé cogno
Quand j’ai ouvert les yeux j’ai vu Hector avec un paquet de chips
– Quoi ?
– Tu dormais cogno
– Tu disais quoi sur Descartes ?
– Non on a déjà demandé pour des cartes, ils en ont pas mais si tu veux tu peux régarder un film
– Lol cauchemar de merde…
– C’est le titre ça?
– Le titre de ? De quoi tu m’p…Eh vas y mange tes chips toi me casse pas les couilles
C’est donc après quelques heures de vol que nous arrivâmes à bon port… A bon aéroport plutôt.
Pablo avait une tante dans un quartier mexicain qui pouvait nous héberger le temps qu’on mène a bien notre mission.
C’est son cousin Alejandro qui était chargé de nous récupérer une fois sur place.
» -Holà Hector ! Pablo ! Que pasa gringos !?
– Holà Alejandro ça fait déjà 5ans vato ! Tiens Yé té présente nuestro nuevo hermano
– Holà , yé suppose que c’est toi Cruzito
– Ouesh bien ?
Les présentations étaient faites.
J’avais demandé au préalable à Pablo de nous prévoir un petit arsenal histoire qu’on soit paré dés notre arrivée.
Il nous était bien évidemment impossible de passer les douanes avec nos armes, c’est pourquoi Alejandro nous avait enterré l’artillerie dans le désert des Mojaves à proximité de l’aéroport.
Vous savez, certains disent que le savoir est une arme… Moi tout c’que je sais c’est que dans ce merdier le mec le plus rusé c’est celui qu’apporte son flingue.
Une petite demi-heure de route après être sortis de la ville nous arrivâmes dans le vaste désert.
On était face à un décor SergeLeonesque en mode carcasses de coyotes et boules de paille qui roulent.
On a marché… Puis marché… :
« – Bon ? Tu sais où tu vas là ?
– j’avais tout mis dans un sac de sport et je l’ai enterré par là
– Question… Comment tu sais que c’est vers là ?
– Parce que y avait un cactus à côté
– ok… et ça devant nous là c’est quoi ?
– Ben un cactus
– Ok… et ça derrière nous ?
– Ben un cactus
– Ok… et tous ces putains d’arbres autour de nous c’est quoi ?
-….
– Des CACTUS Alejandro des CACTUS ! Donc dis moi que t’as pris une carte et que t’as marqué d’une croix rouge l’endroit exact ou t’as enterré ce putain de sac
– Une carte ?
– Mais pourquoi vous êtes cons comme ça ? »
Il nous a fallu 45 minutes pour retrouver le sac, on l’a recherché comme le One Piece.
En fait si on a pu mettre la main dessus c’est qu’Alejandro avait oublié son chapeau sur le cactus en question lorsqu’il avait creusé à côté.
J’ai ouvert le sac comme un Kinder surprise et comme avec un Kinder surprise j’ai été déçu de la surprise :
Des vieux colt 45 complètement rouillés , ils sortaient directement du Far West.
J’ai réagi surpris :
« -C’est quoi cette merde? t’as dépouillé la tombe de Buffalo Bill ?
Il m’a répondu
– T’en auras besoin pour Fernando
J’ai repris
– Ah bon ? J’dois lui transmettre le tétanos ?
Mais quand il a dit :
-Le téta..quoi ?
Et que Hector a ajouté:
– Buffalo Bill? Le mec qui fait des steaks la? Ah miskine il est mort lui?
J’me suis dit que ces colts pouvaient me servir bien plus tôt que prévu.
– Vas y laissez tomber, file moi les clés d’la caisse on s’casse. »
J’ai inséré mon calibre dans mon Levi’s Strauss™ et on a mis les voiles vers notre nouvelle planque.
Le truc c’est que les deux agents de Miami ainsi qu’Alvarez n’allaient pas tarder a se manifester pour prendre des nouvelles… Entre nous j’étais dans une merde aussi royale que le cheese alors pour ne plus y penser j’ai monté l’volume sur un remix d’un morceau complètement latino :
» Guantanamera Guajira Guantanameraa »
On hochait tous la tête en chantonnant, on aurait grave dit une pub pour Old El Paso™ alors qu’il y en avait pour 20ans de taule rien que sur la banquette arrière .
#5 J’vous passe les détails du trajet.
Dans la soirée nous arrivâmes chez Tante Hermosa qui nous avait accueillis avec des tortillas, on aurait dit des rouleaux de sopalin mais rien que j’lachais des :
» – Mhh Tia Hermosa c’est.. Mhh délicieux »
Par contre quand elle a proposé une seconde fournée j’ai simulé un évanouissement comme Hercule Satan.
Avant de me remettre au boulot j’ai pu passer un coup d’fil à un certain Louis Baltimore, un type de mon quartier que j’avais perdu de vue depuis que j’ai quitté l’hexagone.
– … … …
– Allo?
– Ouais Louis c’est Cruzito, comment ça va mon pote?
– Ouesh Cruzito bien? Si c’est pour ta manette de PS3 figure toi que j’allais justement te la ramener mais truc de ouf y’a un mec il est sorti de nulle p…
-Arrête ça gros j’appelle pas pour la manette ok? J’appelle pas pour la manette
– Ah mdr ça va sinon? Ça fait longtemps »
Il m’a fait un résumé des derniers mois en France.
Apparemment des rumeurs complètement folles circulaient à mon propos : ça disait par exemple que j’étais mort en prison, que j’étais devenu un employé dynamique dans une petite start-up ou encore que j’avais perdu un bras en Thaïlande et qu’on m’avait greffé un fusil à pompe à la place.
« – Quoi c’est quoi ces conneries ? Comment les gens peuvent croire ça… Un employé ?!!! »
En gros j’avais pas raté grand chose, le chômage avoisinait des taux à 2 chiffres, les mecs de cité se laissaient pousser les cheveux, ça portait des baskets à clous et l’homosexualité s’était banalisé comme le vol d’un vespa… franchement on aurait dit l’apocalypse.
Mais bon pas l’temps pour les regrets les erreurs n’appartiennent qu’a nous même, j’étais né pour amener ma part de progrès.
Paquito, le petit cousin de Hector est venu m’interrompre dans ma conversation
« – Bon Louis j’ai du boulot, j’te rappelle un d’ces 4… Ouais Paquito?
-Holà Cruzito tu sais que demain c’est la fête de la diaspora?
– C’est quoi ça?
-Un grand défilé dans les rues de la ville ! En fait c’est une vieille fête des immigrants mexicains qui a lieu chaque année pour la commémoration des m…
– Non mais ok mais j’m’en tape Paquito, qu’est ce que tu veux?
– Ben c’est pour te dire que tous les mexicains y seront, Geronimo aussi donc forcément ton ami
– Ah ! Ça c’est du bon boulot Paquito à 11ans t’es plus efficace que tes deux cousins réunis
Là j’lui ai passé un billet de 10$ pour le récompenser mais quand il a sorti une liasse de 5000$ pour le ranger j’ai compris que j’étais pas en position de récompenser qui que ce soit ici.
J’suis descendu prévenir l’équipe:
– Bon les gars demain c’est le jour J, Fernando sera a la fete : on va profiter du mouvement d’foule puis on va l’assassiner comme Abraham Lincoln
– J’ai pas compris
– Pas compris quoi Hector ?
– Pourquoi tu parles de Licorne j’sais pas quoi
– Mais j’ai pas parlé de licorne espèce de connard
– M’ouais
Là y’a Pablo qu’est intervenu:
– Il a dit « Abraham Lincoln ».
J’ai retrouvé une lueur d’espoir:
– Merci Pablo ! Dis lui qui c’est stp
Que j’ai aussitôt perdue:
– C’est le nom de la rue d’en face.
Puis Hector a répondu:
– Donc on doit tuer Fernando dans la rue d’en face ?
J’ai dit:
– Mais non putain ! J’ai juste dit qu’on allait l’tuer comme Abraham Lincoln j’aurais très bien pu dire comme JF Kennedy
– Ah JF Kennedy j’connais ! C’est pas la rue où y’a l’mec qui vend des hot dogs là ? Tu veux qu’on l’bute là-bas ?
Finalement j’ai écourté la conversation, c’était une perte de temps et ces deux mecs jouaient au ping pong avec mon self-control.
Quoi qu’il en soit fallait que j’me concentre sur notre objectif :
– Ouais bref demain on décolle pour 08h00 et on s’farcit l’autre chivato une bonne fois pour toutes
Pour finir la soirée on est sorti en ville, on était la veille d’un grand jour et fallait s’aérer les idées.
#6 Nous y sommes, c’est le Jour J, les rues de la villes sentent le Chili con carne et les 3/4 des riverains sont très certainement en situation irrégulière.
Tous les mexicains d’la ville se sont retrouvés pour ce défilé.
En sortant de la maison on a directement été aspiré dans une gigantesque foule, elle nous a englouti comme le grand Guedester.
À partir de ce moment là la mission est devenue Schwarzeneggesque : retrouver Fernando et le capturer mort ou vif.
J’me suis fondu dans la masse et j’ai activé la vision d’aigle comme Ezio Auditore.
Fernando, il était là ! Quelque part dans cette jungle d’hommes, je pouvais sentir son Ki, mon pouls s’accélérait et j’entendais mon cœur faire des Boum-Boum… j’avais jamais connu ça, jamais.
Après 1/2 heure de marche j’suis sorti d’la masse pour acheter des churros à un p’tit orphelin quand soudain je le vis… Cet hijo de puta était 15 mètres devant moi entouré des hommes de Geronimo.
J’allais pas l’rater , mon calibre était chargé et j’allais profiter d’un coup de tambour pour que le son de la détonation soit masqué.
Le temps n’était plus à la réflexion : J’ai tendu mon bras comme en 45 puis j’ai placé mon canon dans le même axe que son crâne luisant, un coup d’tambour retentit et mon index devança mes pensées.
PAH ! Le coup était parti… La foule en délire s’éparpillait comme les boules de cristal mais mon arme était pointée vers le sol.
C’est quand j’ai vu ma bastos s’enfumer dans l’asphalte que j’ai compris que ça avait merdé
C’est cette ordure de Callaghan qui avait abaissé mon bras au moment du coup d’feu
– FILE MOI CETTE ARME ! JE T’AVAIS DIT QU’ON L’VOULAIT VIVANT CRUZITO ! T’AS VOULU NOUS BAISER ? NOUS ??
– Lol vous m’avez suivi jusqu’ici ? C’est ça la Police?
– T’AS DIT QUOI ??
C’est vrai que cette musique de merde rendait la discussion quelque peu confuse, j’en ai un peu profité:
– T’ALLAIS L’BUTER ?!
– Sale fils de pute
– QUOI ??
– J’AI DIT : ÇA N’RISQUE PLUS
Mais pas vraiment le temps de faire le mariole : Les hommes de Geronimo nous avaient repérés, ils s’avançaient vers nous et ils avaient l’air plus dangereux que des camés armés voire même qu’un Kaméhamé.
Derrière eux j’ai pu voir ce rat de Fernando prendre la fuite, j’ai crié :
– FERNAAAANDO
Comme sur un champ de bataille à l’ancienne quand ça proposait des 1vs1 à l’épée.
Hector et Pablo m’ont frayé un chemin avec des plaquages de NFL, la voie était libre , j’ai bousculé l’agent Callaghan et j’ai pris mon ennemi en chasse.
Là c’est parti en course poursuite de malade à travers la ville on aurait dit une pub pour un déodorant.
Fernando ce chien rien qu’il m’jetait des passants, des poussettes, des poubelles… J’ai dû faire parler toute mon expérience à Mario Kart
J’ai crié :
– ARRÊTE ÇA DONKEY KONG
Il a rep :
– CRUZITO PORQUE TU N’ES PAS MORT ?! ON PEUT S’ARRANGER OKÉ ? YÉ PLEIN DÉ DOLLARS MAINTENANT
J’ai repris :
– TA MORT N’A PAS DE PRIX FERNANDO
– La.. LA MORT C’EST UN BIEN GRAND MOT TU CROIS PAS ?
-JE SAIS PAS… ÇA N’FAIT QUE 4 LETTRES
Sur cette punchline j’ai économisé mes paroles, j’étais essoufflé et c’est pas évident d’avoir d’la repartie en plein sprint
Là j’ai arraché une bouteille d’eau de la main d’un passant comme au Tour de France.
il a crié :
-HEY VOUS AVEZ VU ÇA ? CE TYPE A VOLÉ MA BOUTEILLE !
J’ai bu une gorgée bien revigorante puis ma barre d’endurance s’est remplie au max, pris de panique par ma soudaine montée d’énergie Fernando a continué sa cavale sur Carlson Street : l’un des plus dangereux carrefour de la ville…
J’ai entendu un :
– ATTENTION !!!
Puis un long Klaxon, des pneus qui crissent et enfin un silence de cathédrale
Rien que ça chuchotait des
» Mdr waa il s’est fait tamponner sa mère »
Fernando était là sur le sol, complètement désarticulé, on aurait dit Woody quand il croise un humain dans Toy Story™
Le conducteur nous a évidemment régalé d’un superbe délit de fuite.
J’ai vu les agents Callaghan et Tucker arrivés au loin, ma mission accomplie c’était pour moi le moment de m’éclipser.
J’me suis éloigné des lieux du crime en empruntant des petites ruelles comme Clark Kent.
Je repensais à toutes ces nuits passées dans ma cellule à me faire et refaire la scène où cet enfoiré payerait pour ses actes.
Bon ok c’était pas aussi chevaleresque que dans mes songes mais j’avais eu ma vengeance.
#7 Finalement cette raclure de Fernando n’était pas mort mais sans le savoir j’avais opté pour une 3ème option que je n’avais pas envisagée.
Je m’explique : Fernando a directement été mis en état d’arrestation après sa sortie d’hôpital, mon « marché » avec les deux flics véreux était donc honoré.
La 2ème bonne nouvelle c’est qu’après son procès il fut envoyé directement à Fox River, une véritable livraison a domicile pour Alvarez… mon 2ème contrat était rempli.
Alvarez su se montrer reconnaissant, je reçus quelques jours plus tard une curieuse mallette contenant de quoi prendre des vacances loin du 93, loin d’la France j’te promets.
Les adieux avec Hector et Pablo, à mon grand étonnement, furent poignantes… ça s’enlaçait et ça pleurait en espagnol comme dans une telenovela.
De mon côté il était temps d’me ranger, j’ai pris ma retraite en pleine vingtaine comme Van Basten.
Il y a leçon à tirer de toute histoire.
Vous savez , une fois qu’on a emprunté tous les mauvais chemins il ne nous reste plus qu’à suivre le bon.
« L’homme ne nait pas dans la grandeur, il grandit. »
Aujourd’hui j’écoule des jours heureux en banlieue parisienne, je tiens une petite salle de boxe miteuse où j’aide de jeunes délinquants en difficulté et j’ai ouvert un commerce avec Louis Baltimore histoire de blanchir quelques €.
Pour ainsi dire j’ai chassé le naturel et j’m’occupe comme je peux en attendant qu’il revienne au galop.
Enfin bref, moi je suis Cruzito et ceci était mon histoire, que la paix soit sur vous.